450 millions d’enfants menacés par la malnutrition
Le constat de « Save the children » est sans appel : dans un rapport publié en 2012, l’ONG de défense des droits des enfants révèle que 2,6 millions d’enfants meurent tous les ans dans le monde en raison de la malnutrition, soit 300 enfants par heure.
Ce rapport précise que ce phénomène entraînera également des retards de développement physique et mental chez près de 450 millions d’enfants dans les quinze prochaines années.
« Le monde a fait des progrès spectaculaires pour réduire la mortalité infantile, de 12 à 7,6 millions (entre 1990 et 2010), mais ces progrès vont s’arrêter là si nous échouons à lutter contre la malnutrition », met en garde le directeur général de l’organisation, Justin Forsyth. »
La grande majorité des enfants souffrant de malnutrition, se concentre dans une petite vingtaine de pays. Principalement en Afrique, dans des pays comme le Mali, le Niger ou le Nigéria, mais aussi en Asie, en Inde, en Chine ou en Corée du Nord. Essentiellement des pays pauvres, donc, ou en voie de développement.
Les différentes formes de malnutrition
La malnutrition se traduit par un déséquilibre entre les apports en éléments nutritifs et les besoins de l’organisme. Quand ces apports sont insuffisants, l’organisme s’affaiblit. La graisse disparaît en premier, puis les muscles fondent peu à peu. La malnutrition peut aussi être le résultat d’un excès d’un ou plusieurs nutriments essentiels, pendant une période prolongée.
Il existe deux grandes formes de malnutrition : la malnutrition aiguë et la malnutrition chronique.
La malnutrition aiguë
20 millions d’enfants sont atteints par cette forme de malnutrition dans le monde.
Elle se détecte lorsque l’on évalue le rapport Poids / Taille.
Signe extérieur : « Il est trop maigre ».
Prévalence importante entre 0 et 24 mois.
La malnutrition aiguë se développe rapidement, en lien avec une situation ponctuelle de manque ou de manques répétés (période de soudure*, épidémie sévère, changement soudain ou répété dans le régime alimentaire, conflit…).
* La soudure est la période précédant les premières récoltes et où le grain de la récolte précédente peut venir à manquer.
Il existe deux types de malnutrition aiguë : aiguë modérée et aiguë sévère.
La malnutrition aiguë modérée
La malnutrition aiguë modérée se caractérise par une perte de poids modérée, dans ce cas l’hospitalisation n’est pas nécessaire.
La malnutrition aiguë sévère
La malnutrition aiguë sévère se caractérise par une perte de poids très importante. Un enfant dont la circonférence du bras est inférieure à 111 mm (mesuré grâce au bracelet brachial) a de fortes chances d’être atteint de malnutrition aiguë sévère.
La malnutrition aiguë sévère est responsable de la plupart des décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde.
Elle fait l’objet d’une urgence médicale et nécessite une prise en charge rapide et efficace.
Comme dans les cas de malnutrition chronique, l’enfant atteint de malnutrition aiguë est confronté à un très grand risque de maladies (diarrhées, paludisme…) et de mortalité.
Parmi les formes de malnutrition aiguë, deux types sont d’une extrême gravité.
– Le marasme : l’enfant paraît très amaigri, sa peau est flétrie.
– Le kwashiorkor : l’apparition d’œdèmes, notamment sur les pieds et le visage.
La malnutrition chronique
55 millions d’enfants sont atteints par cette forme de malnutrition dans le monde.
Elle se détecte lorsque l’on évalue le rapport Taille / Âge.
Signe extérieur : « Il est petit pour son âge ».
Prévalence importante entre 24 et 36 mois.
La malnutrition chronique se développe lentement, en lien avec une situation de pauvreté structurelle, notamment quand l’alimentation n’est pas équilibrée (exemple : ne manger que des céréales, sans autres aliments, peut provoquer un état de malnutrition chronique).
Si un enfant est atteint de malnutrition chronique pendant une période prolongée, il souffrira rapidement d’un retard de croissance, en comparaison à un autre enfant de son âge. Ses défenses immunitaires sont très affaiblies, et de ce fait, il est davantage confronté aux risques de maladies (diarrhées, paludisme…).
Les réponses de S.O.S. BOîTES DE LAIT
Nous sommes conscient que l’allaitement maternel exclusif est la première source de micronutriments vitaux.
En effet, pendant les 6 premiers mois de la vie du nouveau-né, l’allaitement maternel contribue à lui apporter des défenses immunitaires, mais aussi des facteurs de croissance qui ne se trouvent nulle part ailleurs.
Cependant, nous nous devons d’aider les orphelins et les bébés dont les mamans ne peuvent pas allaiter (mamans atteintes du Sida, d’infections du sein telles que mastites, abcès, candidose, etc.)
Notre budget de fonctionnement étant limité, souhaitant pérenniser notre aide et respecter les volontés de l’abbé Pierre, nous avons fait le choix d’aider des petites structures éloignées de la capitale, donc très souvent oubliées par les aides humanitaires internationnales.
Sous le contrôle exclusif d’une équipe habilitée à préparer les biberons et chargée de sensibiliser les mamans aux risques d’infections liées à une mauvaise stérilisation de ces derniers, nous faisons parvenir du lait maternisé pour enfant de 0 à 12 mois, ainsi que du lait écrémé pour les enfants plus âgés.
Pour les bébés de plus de 6 mois atteints de malnutrition aiguë sévère sans complication médicale, nous faisons parvenir des compléments nutritifs à base de vitamines, oligo-éléments, minéraux, protéines et acides aminés, indispensable pour combattre les carences et assurer une croissance normale.
Dans ce cas, l’enfant peut être pris en charge au sein du foyer familial, en s’alimentant tous les jours de ces aliments prêts à l’emploi du type ©Plumpy’Nut, qui permettent de combler ses besoins journaliers en micronutriments très rapidement (environ 5 semaines).